Confiance ou inconscience ? (Sylvie Corman)
Confiance ou inconscience ?
Lorsque le diagnostic de sclérose en plaques (maladie
neurologique évolutive du système nerveux central) a été confirmé en 2002, j'ai
vécu des instants difficiles. A la stupeur d'être atteinte dans mon corps de
façon aussi généralisée et incurable, s'ajoutait la crainte de l'évolution et
la peur de se projeter. Un brouillard masquait désormais l'avenir de ma petite
famille. Si je n'appréhendais pas spécialement de souffrir personnellement, je
craignais de voir mes proches endurer ma maladie.
A l'époque, je connaissais surtout des gens lourdement handicapés atteints de
cette maladie. Mon oncle est décédé des suites d'une sclérose en plaques
évolutive dans des conditions de déchéance physique marquant mon adolescence.
Chrétienne depuis plusieurs années, j'ai expérimenté la grâce de Dieu de
nombreuses fois dans des situations douloureuses. Alors j'ai décidé une fois de
plus, de lui livrer cette montagne qui se dresse devant moi. Même si cette fois
ça ressemble plus à l'Himalaya qu'au Puy de Dôme !
Je lui ai confié, au sens propre du terme, cette maladie. C'est pour cela que
je suis devenue sereine au cours du temps, malgré les ennuis et les
souffrances, les traitements et les séquelles. Combien de fois dans la
tourmente, j'ai eu le privilège de « flotter » dans une espèce de
bien être surnaturel indescriptible, comme si je n'étais pas concernée par le
problème du jour. Et pourtant j'étais au cœur du problème parce que c'était mon
corps et mon intimité qui étaient atteints. Dans la maladie, il y a ce que les
autres voient de moi (la marche difficile, la perte d'équilibre, les
tremblements, le manque de force, etc..) et ce qu'ils ne voient pas mais que je
ressens (les troubles visuels, les picotements et brûlures dans les membres,
les troubles urinaires, les douleurs neurologiques, la fatigue intense qui
m'enveloppe, etc…).
Avec la présence de Dieu dans ma vie, la maladie devient plus
« fréquentable ». Plusieurs fois, on m'a dit - ou reproché, je ne
sais pas- : « t'es inconsciente de ce qui t'attends! ». Et
je rétorque : « non, je suis confiante, j'ai remis mon avenir entre
les mains de Dieu ».
Faire confiance à Dieu est bon pour ma santé, mon moral et mon humeur. La Bible
nous dit :
"Confie-toi en l'Éternel de tout ton
cœur, et ne t'appuie pas sur ton intelligence" (Proverbes 3.5).
La vraie confiance chasse l'inquiétude.
Ce matin j'ai lu la pensée du jour de Joyce Meyer. Elle dit « … je crois
que Dieu se préoccupe davantage de changer notre personne que nos
circonstances. Il veut faire de nous des êtres qui restent heureux et paisibles
quelle que soit la situation ».
En me confiant en Lui, je ne suis pas inconsciente des soucis de la vie, mais
affermie et paisible, transformée par sa présence et son Esprit. Cette montagne
devient moins ardue, et même s'il cela nécessite du temps pour la traverser,
(et là, c'est vrai que je n'ai pas vraiment conscience du temps qu'il me
faudra… ), je le fais appuyée sur mon Seigneur Jésus Christ.
Sylvie Corman
(Source : TopChrétien)
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