L'épuisement d'Elie : le soin de l'âme (Eric-Vincent Dufour)
L'épuisement d'Elie : le soin de l'âme
Après avoir pris soin des besoins physiques d'Elie en lui apportant repos et
nourriture, l'Eternel conduisit son serviteur dans une longue marche qui
l'amena à Horeb «la montagne de Dieu».
40 jours et 40 nuits sur les seules forces reçues avec le gâteau préparé par
Dieu...voilà une pâtisserie que nous aimerions goûter aussi!
«Horeb» où Dieu se préparait à rencontrer son serviteur, signifie «aride».
Elie traversait précisément une période aride dans sa relation avec Dieu. Non
que l'Eternel eu pris ses distances avec lui, mais il était «au bout du
rouleau». Il avait épuisé ses ressources humaines, et ne désirait plus qu'une
chose: «la mort», découragé, incapable de voir plus loin que sa situation
présente, à ses yeux sans issue.
L'hyper-activité, même dans le service de Dieu, trahi souvent une fuite en
avant, un échappatoire pour ne pas affronter des problèmes profonds qui nous
effrayent et nous semblent trop douloureux à régler. Elle ne fait que masquer
nos difficultés, donne l'illusion fragile du «tout va bien» mais ne règle rien,
au contraire: vient toujours le temps où nos forces physiques et émotionnelles
nous disent «STOP» et nous nous retrouvons bloqués dans ce lieu aride que nous
n'avions eu de cesse d'éviter.
Mon frère, ma soeur, si tu traverses aujourd'hui un tel endroit dans ta marche
avec Dieu, ne te laisse pas abattre, ni emprisonner par la peur. Il s'agit d'un
lieu où l'Eternel parle à ses enfants. Loin du flot de nos activités, isolés
dans Sa présence, Dieu veut se révéler à nous et nous enseigner: Horeb est le
lieu où au travers du buisson ardent Dieu se révéla à Moïse, quand celui-ci
avait abandonné tout espoir de service. Là aussi où Il lui ordonna de frapper
le rocher pour donner de l'eau à boire à son peuple assoiffé et rebelle.
Elie, le prophète des grands évènements, des aventures de foi extrêmes, vivait
tellement «accroc» à l'adrénaline, au «sur-régime», sous tension permanente,
qu'il en avait oublié certains aspects essentiels de son Dieu.
Délicatement, une fois dans la caverne, l'Eternel lui posera une question pour
le laisser s'exprimer et «vider son sac». Loin du Dieu qui fit descendre son
feu du ciel, Elie rencontre ici la grâce, et la tendresse du Créateur qui va
l'écouter expliquer sa version des faits, sa solitude, son découragement, puis
quand il eut fini, qui l'invitera à se tenir devant Lui pour recevoir sa réponse.
Quelle délicatesse dans la façon dont Dieu s'occupe de son serviteur
blessé !
Aucun reproche, ni «tu aurais dû» ou
«tu n'as pas...» Quelle leçon de
psychologie de la part du Créateur des âmes ! Il sait qu'Elie ne peut plus
porter aucune charge à ce moment, aussi l'Eternel n'éteint pas le lumignon qui
fume, mais en prend soin pour en rallumer la flamme.
Une fois dehors, Elie attend en silence que Dieu s'exprime. Reprenant à son
compte le conseil de l'Ecclésiaste (5:1-2).
Un vent violent, un tremblement de terre, un feu, vont passer devant lui,
pourquoi ? Parce que ces signes étaient autant de manifestations de la
Puissance, du Jugement, et de la Sainteté Divines, auxquelles Elie était
habitué, mais cette fois, aucune d'elles ne portait le message de l'Eternel
pour lui. La leçon était ailleurs: Dans le murmure doux et léger !
Elie apprit que l'approbation de Dieu sur une vie, ne se manifeste pas
seulement par des démonstrations de puissance, mais aussi dans une relation
intime et cachée.
Un nouveau dialogue s'instaure entre le prophète en voie de guérison et son
Créateur: Il rencontre l'amour du Sauveur.
Quelle est la leçon pour nous ?
Nous cherchons souvent à «canaliser» Dieu, dans nos «boîtes» ou conceptions que
nous contrôlons à notre guise, limitant ainsi nos occasions d'apprendre et de
nous remettre en cause.
Un vieil indien en chemin vers une réserve, dit un jour à l'un des soldats qui
le forçait à avancer sans relâche: «Vous
devez nous laisser nous arrêter pour donner une chance à nos âmes de rejoindre
nos corps».
Nous aussi, avons besoin de réaliser qu'il nous faut nous arrêter. Nous sommes une âme vivante, plus que nous avons une âme. Il nous faut nous
«recharger» par une vraie intimité avec Dieu. Remplacer notre système de
valeurs, souvent corrompu par la culture ambiante, par le sien, éternel.
Pour ce faire, je voudrai vous proposer une expérience pour cette nouvelle
année:
Seriez vous prêts à mettre 1 heure de côté par semaine, sans rien prendre avec
vous, sans musique ni chants de louange, mais juste un carnet de notes et un
crayon ? Là, oubliez vos habitudes, vos sujets de prières, et redécouvrez
l'art perdu de rester silencieux devant Dieu. Faites taire le flot de vos
pensées et laissez-le vous parler.
Que risquez-vous ? Juste comme Elie, de recevoir une nouvelle révélation
pour votre vie !
Eric-Vincent Dufour
(Source : TopChrétien)
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