L'histoire de Tigyne
L'HISTOIRE DE TIGYNE
Tigyne
appartenait à la tribu Wallamo de l’intérieur de l’Ethiopie. Au cours des
années précédant la Deuxième Guerre Mondiale, des missionnaires sont venus
apporter le message de Christ à cette tribu adoratrice de Satan. Tigyne fut
l’un des convertis de la première heure. Raymond Davis était le missionnaire
qui l’a connu et l’a libéré.
Tigyne était un esclave. Sa décision de suivre Jésus déplut à son maître qui
interdit à Tigyne d’assister aux cours bibliques ou d’adorer. Il le battait et
l’humiliait fréquemment pour sa foi. Mais c’était un prix que ce jeune chrétien
était prêt à payer.
Il y avait
un autre prix, cependant, qu’il ne pouvait pas payer. Il ne pouvait acheter sa
liberté. Pour seulement douze dollars, son maître était prêt à le libérer, mais
pour cet esclave qui ne savait pas ce que c’était d’avoir un salaire, c’aurait
pu tout aussi bien être un million.
Quand les missionnaires apprirent que sa liberté pouvait s’acheter, ils se sont
consultés, ont mis de l’argent en commun et acheté sa liberté.
Maintenant, Tigyne était libre—à la fois spirituellement et physiquement. Il ne s’est jamais départi de sa reconnaissance envers les hommes qui l’avaient racheté.
Peu de temps après le jour de sa libération, les missionnaires furent chassés d’Ethiopie. Vingt-quatre années passèrent avant que Raymond Davis pût revenir à Wallamo. Au cours de ce quart de siècle, Tigyne est demeuré un témoignage vivant de la puissance de la liberté. Il désirait ardemment revoir Davis.
Quand
il apprit que son ami revenait, il est allé à la mission plusieurs jours de
suite pour l’attendre. Les dates sur le calendrier et le temps n’avaient aucune
signification pour Tigyne. Il venait donc chaque jour à la recherche de Davis.
Enfin, Davis arriva, monté à bord d’une voiture conduite par un frère
missionnaire.
Quand
Tigyne vit le véhicule apparaître derrière le tournant, il courut à la vitre et
prit la main de Davis, et se mit à la baiser encore et encore. Le conducteur
ralentit pour permettre à Tigyne de courir à côté. Tout en courant, il criait à
ses amis : “Regardez ! Regardez ! Celui
qui m’a racheté est de retour !”
La voiture s’arrêta enfin. Davis sortit et Tigyne se jeta à genoux, mit ses
bras autour des jambes de son ami, et commença à baiser ses chaussures
couvertes de poussière. Davis se baissa et le redressa complètement et ils se
tinrent enlacés et pleuraient.
…
Je prie que tu n’oublies jamais ta marche ni la sienne : la dernière marche de
Jésus de Jéricho à Jérusalem. Car c’est cette marche-là qui t’a promis la
liberté.
Sa dernière marche dans le Temple de Jérusalem. Car c’est par cette marche
qu’il a dénoncé la religion stérile.
Sa dernière marche au Mont des Oliviers. Car c’est là qu’il a promis de revenir
et de te ramener à la maison.
Et sa dernière marche du palais de Pilate à la croix de Golgotha. Ses pieds
nus, ensanglantés traînant sur le sentier étroit et pierreux. Mais aussi vive
que la douleur du madrier qui lui scie le dos mis à vif est sa vision de toi et
lui marchant ensemble.
Il voyait l’heure où il entrerait dans ta vie, dans ta case sombre pour te
sortir de ton sommeil et te guider vers la liberté.
Mais la marche n’est pas finie. Le voyage n’est pas terminé. Il reste encore
une marche à faire.
“Je reviendrai”, a-t-il promis. Et pour le prouver, il a déchiré le voile
du Temple et brisé les portes de la mort.
Il reviendra.
Comme le missionnaire, il reviendra chercher ses disciples. Et nous, comme
Tigyne, nous ne pourrons pas retenir notre joie.
“Celui qui nous a rachetés est de
retour !”, crierons-nous.
Et le voyage prendra fin et nous prendrons place à son banquet … pour
l’éternité.
J’espère te voir à la table.
Max Lucado (Le silence des anges, pages 190-191)
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