Bonjour, je m'appelle Zachée (Evelyne Frères)
Bonjour, je m'appelle Zachée
Je suis Zachée, notable et riche… aujourd'hui Jésus traverse la ville…
J'aimerais bien le voir…pas pour dire à mes amis que je l'ai vu ! (d'ailleurs je n'ai pas beaucoup d'amis!) mais on en parle tellement… je voudrais avoir une idée un peu plus précise de qui il est…
Je m'habille bien…et je sors… mais quelle foule ! ….me frayer un passage dans la foule, pas question ! Je n'aime pas la foule et la foule ne m'aime pas… Les gens ne m'aiment pas, donc ils ne me laisseront pas passer…
Même si je me mets sur la pointe des pieds je ne vois rien, je suis trop petit !
Tant pis je vais retourner chez moi, je vais me contenter de ce que les autres m'ont raconté sur lui…
Mais au fond de moi le désir est grand de voir qui est ce Jésus….
Je regarde autour de moi : là-bas il y a bien un sycomore...je pourrais peut-être grimper dedans, je verrai les choses de plus haut !
Vais-je oser ? il faut que je cours pour y arriver avant la foule mais je vais être ridicule…
Mais au fond de moi le désir est grand de voir qui est ce Jésus…alors j'ose !
Je me bloque bien entre deux branches, je suis un peu caché par le feuillage, situation idéale… J'attends que Jésus s'approche… ah ! je l'aperçois….il s'approche….je regarde comment il est habillé, ses gestes… les gens qui se pressent autour de lui et qui ont l'air emballés….
Il se rapproche…Il lève les yeux, son regard se porte sur moi…je suis un peu gêné, et aussi assez fier qu'il me remarque.
Le regard qu'il pose sur moi, n'est pas un regard de jugement, de mépris mais un regard respectueux, d'acceptation, d'amour. Un regard qui semble atteindre le profond de mon être …
Nos regards se croisent…silence d'un instant, silence chargé d'émotion…je ne sais pas quoi dire…
C'est lui qui parle en premier : il m'interpelle par mon nom… Tiens ! il sait qui je suis.
Me voilà connu de celui que je cherche à connaitre.
M'entendre appeler par mon nom c'est me sentir exister, reconnu. …je me sens un peu mal à l'aise. Je suis si souvent appelé 'collabo', 'voleur', 'arnaqueur'…
Lui m'appelle par mon nom, Zachée, ce nom qui signifie 'celui qui est juste' .
Voilà qu'il s'invite ! il a donc le désir de me rencontrer… il ose s'inviter ! Venir chez moi…quel honneur, mais est-ce que je serai à la hauteur pour l'accueillir? Ce n'est pas très en ordre chez moi … de nouveau je me sens tiraillé.
Mais mon désir est grand de savoir qui il est,
lui qui m'a déjà touché par son regard, qui m'a appelé par mon nom…
alors j'ose, j'accepte, faisant taire cette voix intérieure
qui me dit que je ne suis pas digne.
Et du coup, c'est Jésus qui me suit jusque chez moi, suivi de beaucoup de gens…
Je veux l'accueillir du mieux que je peux, être tout entier attentif à lui, l'écouter, découvrir qui il est,
Je sens une joie immense monter en moi : accueillir un personnage si important ! qui lui-même m'accueille de toute sa personne.
Etre en sa présence dépasse tout ce que j'aurais pu imaginer. Son amour est tellement fort qu'il en est presque palpable. Quelle joie ! Une joie que je n'avais jamais connue jusqu'ici !
Et là j'entends des murmures… énoncés volontairement assez fort pour être entendus par moi et par Jésus… "il va loger chez un pécheur".
Je me sens honteux, humilié, je suis bien conscient que je suis pécheur…j'ai envie de disparaitre…
Mais aussi je suis en colère parce qu'ils m'ont volé ma joie ces imbéciles.
Cependant mon désir est trop grand de le rencontrer, lui qui me bouleverse par sa simple présence.
Alors j'ose me tenir devant lui. Je vais lui dire, au cas où il ne le saurait pas, que je suis aussi capable de bonnes actions
"Tu sais je donne la moitié de mes biens aux pauvres, et quand j'ai volé quelqu'un je lui rends quatre fois plus".
Ça n'a pas l'air de l'impressionner, il ne relève même pas.
Mais là, je suis bouleversé en l'entendant…
Je pensais que c'était moi qui le cherchais, et il dit qu'il me cherchait,
il dit bien que je suis perdu… mais aussi qu'il est venu me sauver,
non pas pour ce que je fais
mais simplement à cause de ce que je suis.
Je sens les larmes monter…
Jamais je n'ai fait une rencontre comme celle-là !
Je sais déjà qu'elle a changé ma vie.
(temps de silence)
Histoire d'une rencontre…rencontre d'un petit homme et d'un grand homme, rencontre d'un riche et d'un pauvre, rencontre d'un pécheur et d'un saint…
Qui cherche qui ?
Le texte nous dit que « Zachée cherchait à voir qui était Jésus ». et en même temps, il ne le savait pas, Zachée était cherché par Jésus.(Luc 19)
Qui cherche qui ?
Dieu me cherche…. Et moi est-ce que je le cherche et comment je le cherche ?
Nous ne savons rien sur les motivations de Zachée…
Et nous quelles sont nos motivations ? Elles sont certainement différentes pour chacun de nous. Chacun est habité par quelque chose de particulier. Peut-être que nous ne savons pas les exprimer avec précision. Mais "celui qui cherche trouve" est-il écrit. Ce qui est beau, c'est que Dieu bénit quiconque chercher à s'approcher de lui.
La motivation de Jésus par contre est clairement formulée : 'le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu'.
Nous sommes cherchés par lui. Et cette quête, elle est au cœur de la vie du Christ. Christ est venu pour nous sauver.
En tout cas Zachée cherchait Jésus…il voulait voir… peut-être voir sans être vu.
Pour nous aussi cela peut le cas : désirer nous approcher de Dieu et en même temps avec la crainte de nous trouver tout proche de lui (cela peut être la peur d'être vus tels que nous sommes, la peur de changer, de perdre notre liberté)
Nous allons nous arrêter sur les obstacles que rencontre Zachée…que peuvent-ils nous dire ?
Le premier : la foule de fidèles, de disciples, de gens qui écoutaient Jésus.
Est-ce que parfois l'église n'est pas un obstacle, un écran qui empêche de découvrir vraiment le Christ. Ne masque-t-elle pas parfois le Christ derrière un tas de dogmes, de lois, de pratiques et de mauvais exemples.
Pour rencontrer le Christ il ne faut pas s'arrêter à la foule.
Le deuxième obstacle pour Zachée : sa taille… il était petit.
Pour nous, cela peut être dans le sens de nous sentir petit par rapport aux autres, nous dire qu'on n'est pas assez intelligent, et nous décourager.
Zachée ne s'est pas découragé devant ces deux obstacles : il s'est mis en mouvement (courut, grimpa). Il n'a pas considéré ces obstacles comme des excuses pour ne rien faire. Chercher de qui est la faute est une mauvaise attitude : le plus important est de se mettre en marche, d'avancer.
L'exemple de Zachée nous encourage à nous mettre en mouvement, à avoir de l'audace.
Jésus appelle Zachée par son nom. Rien d'extraordinaire me direz-vous. Moi aussi j'appelle les gens par leur nom ! et pourtant…
Quelques mots sur le nom de Zachée : le sens du mot Zachée vient d'un mot Hébreu qui veut dire 'celui qui est purifié', 'celui qui est juste' (dans la Bible le nom désigne la nature profonde). Malgré son imperfection, il a une aspiration vers le Christ, vers Dieu. Mais le regard de Jésus n'est pas celui des hommes qui s'arrêtent à ce qui est extérieur, il voit au-delà. Jésus voit qui est Zachée en profondeur. Il est considéré comme un pécheur pourtant Jésus voit, au-delà de son péché, cette créature de Dieu qu'il veut rencontrer. Nous sommes tous des Zachée. Au delà de notre péché, Dieu nous voit comme ses créatures, créées à son image et destinées à refléter cette image.
Tout comme Jésus a appelé Zachée par son nom, Dieu m'appelle par mon nom: "Ne crains pas, je te connais par ton nom, tu es à moi" (Esaïe 43:1). S'entendre appeler par son nom est essentiel à la construction de notre identité: c'est sortir de l'anonymat, de l'ombre et savoir que l'on compte pour quelqu'un. Etre appelé par son nom c'est être reconnu pour ce que nous sommes.
'Dépêche-toi de descendre de ton sycomore'
'Dépêche-toi ': c'est aujourd'hui le jour du salut, ne laisse pas passer l'occasion. Zachée descend. Cela me fait penser à l'appel des disciples : 'suivez moi' ; ils abandonnèrent aussitôt leurs filets et le suivirent'.
Jésus lève les yeux : il ne regarde pas Zachée de haut ! (il aurait pu dire à ses disciples : dites lui de descendre)
Mais il lui dit de descendre à sa hauteur !
Dieu nous demande de descendre car on ne trouve pas Dieu en s'élevant. Sa présence se reçoit dans l'humilité.
Quel est notre sycomore ? notre travail, notre orgueil, notre désespoir, notre péché secret, notre volonté de tout comprendre, nos prétentions, nos idées sur Dieu… ?
Dieu nous invite à descendre dans notre être profond, à la rencontre de nos fausses croyances, de nos failles, de nos zones d'ombre, de notre péché…
Prends le temps de descendre, arrête-toi dans la course de ta vie et mets-toi en présence de ton Dieu, il veut te rencontrer.
On peut penser que Zachée voulait seulement 'voir' sans aller plus loin. De son côté Jésus désire beaucoup plus que voir. Son désir : c'est demeurer. 'Je dois demeurer chez toi' .
Jésus ne nous cherche pas seulement pour nous voir mais pour demeurer chez nous. Peu importe l'état de notre maison. Zachée n'a pas eu le temps de tout ranger, astiquer…. Pour le recevoir dans une maison nickel !! Il a osé l'accueillir dans sa maison telle qu'elle était ; cela peut nous interroger : est-ce que parfois nous pensons que nous devons être déjà un peu propre et parfumé pour rencontrer Jésus ?
Jésus vient nous rejoindre là où nous sommes et où nous en sommes, il nous prend 'en l'état ' si j'ose dire. Il vient pour sauver ce qui est perdu, pour redresser ce qui est courbé, réhabiliter ce qui est déshonoré.
La venue de Jésus transforme notre maison en sanctuaire, en temple.
'Il faut' que je demeure, ou 'je dois' : ce n'est pas de l'ordre du devoir mais c'est pour dire l'importance, l'essentiel. C'est sa mission et c'est la contrainte d'une mission d'amour. Comme s'il disait "l'amour du Père me pousse à m'inviter chez toi".
Nous aussi, le Christ nous cherche dans la logique de l'amour divin. Il nous fait ce même appel : c'est chez toi qu'il me faut demeurer.
Plus tard à la veille de sa mort il précisera non seulement chez toi mais en toi. "demeurez en moi, comme je demeure en vous" Jean 15 :4 …Si Jésus vient à notre rencontre c'est avec l'intention de demeurer en nous. Et cela nous envoie au texte du cep et des sarments.
Zachée reçoit Jésus. Ce verbe décrit l'accueil qu'on fait à quelqu'un d'important. Zachée est un notable, et il reçoit chez lui plus grand que lui. C'est le même verbe qui est utilisé dans le texte de Marthe et Marie. C'est dire l'accueil que Jésus aime : non pas un accueil affairé, mais un accueil d'écoute. Zachée est centré sur Jésus.
Comment accueillons nous Jésus ? Est-ce que nous prenons le temps de nous mettre en sa présence, de nous centrer sur lui? Ou est-ce que nous le recevons 'entre deux portes'? préoccupés par notre petite personne?
Et le texte nous dit qu'il l'accueillit tout joyeux : il est rempli de joie, joie d'avoir été rencontré par celui qu'il cherchait, joie d'avoir été choisi par le Christ. C'est une joie profonde, la joie de Christ. C'est intéressant de regarder dans Luc 15 le passage 'du cep et des sarments' où Jésus nous exhorte à demeurer en lui, il dit à la fin "pour que la joie qui est la mienne vous remplisse vous aussi, et qu'ainsi votre joie soit complète".
Le fruit de l'attachement au Christ est la joie. Cette joie n'est semblable à aucune autre mais nous la reconnaissons lorsqu'elle nous est donnée ! Et nous savons qu'elle vient d'en haut.
Cette joie va s'arrêter parce que des gens murmurent. D'ailleurs ces gens qui murmurent n'étaient-ils pas avec Jésus ? pour lui ? Et pourtant ils n'hésitent pas à le juger ! 'Voyant cela': on est en présence d'autres regards… regards qui jugent, regards qui ne voient en Zachée que le pécheur, qui ne voient en Jésus que celui qui fréquente les pécheurs ! Murmures qui visent à la fois Jésus et Zachée, qui sont des jugements… Est-ce que nous entendons ces murmures au fond de nous « tu n'es qu'un pécheur, et tu voudrais que Jésus te regarde et vienne dans ton intimité », des murmures de dévalorisation, d'indignité, d'accusation ? Zachée est confronté aux murmures de jugements et cela lui fait perdre sa joie. Et il va se défendre en quelque sorte, il cherche à répondre lui-même et ce qui est intéressant c'est qu'en cherchant à se justifier il se place dans le registre du 'faire' : "voilà tout ce que je fais Seigneur". C'est le piège de l'auto justification.
Jésus lui ne relève pas le jugement , il ne se justifie pas, il ne se laisse pas enfermer...
Et moi à quelle voix est-ce que je donne du poids dans ma vie ?
- Est-ce à ces jugements (intérieurs ou clairement énoncés par les autres) qui me paralysent, me maintiennent dans l'isolement ou dans la dévalorisation, me poussent à juger moi-même ?
- Ou à la parole de Dieu qui est vérité, qui me conduit dans la liberté ?
Et Jésus prend la parole, il ne dément pas : Certes Zachée est pécheur, mais Jésus vient le sauver de son péché, mais aussi du jugement des autres, des murmures qui le condamnent, et également de l'orgueil qui le guette ! Il ne regarde pas ses actions, fussent-elles admirables ( donner la moitié de ses biens aux pauvres et rendre le quadruple à ceux qu'il a lésés…qui de nous fait cela ?) Il ne fait pas de commentaire sur ce qu'il fait mais il déclare qui il est, il déclare qu'il est avant tout un fils d'Abraham. Jésus se place dans le registre de l'être de Zachée. ( on a lu que Zachée cherchait à voir qui était Jésus; et maintenant c'est Jésus qui dit à Zachée qui il est!) .Fils d'Abraham c'est-à-dire héritier de la promesse et le propre d'un héritier c'est qu'il reçoit quelque chose qu'il ne mérite pas. Et là Zachée ne peut en tirer orgueil parce que ce n'est pas le fait de l'homme, mais de Dieu. Comme aucun d'entre nous ne peut se glorifier d'être Fils du Père, parce que c'est Dieu qui nous a choisi.
Laissons le Christ prendre la parole en nous
et dire qui nous sommes aux yeux de Dieu.
Tu es mon fils, ma fille bien aimé(e),
en toi j'ai mis toute mon affection.
Je l'ai déjà dit: Jésus ne s'arrête pas à ce qui est visible chez cet homme, à ce qu'on dit de lui. Il rejoint Zachée dans ses besoins profonds. Il l'appelle par son nom: le nom c'est l'identité. Zachée existe aux yeux de Jésus. En l'appelant par son nom. Il le regarde: regarder quelqu'un c'est aussi le faire exister. Par sa parole et son regard, il touche son besoin d'exister.
Il lui dit 'il me faut demeurer dans ta maison' Par là, il l'honore et touche son besoin de reconnaissance, d'intimité. Le salut est entré dans cette maison: Jésus connaît son besoin de pardon, de réconciliation. Et il l'appelle fils d'Abraham; en cela il rejoint son besoin d'appartenance, et de réhabilitation.
Tous ces besoins profonds sont aussi les nôtres. Et le Seigneur veut venir les nourrir en nous. Jésus a dit 'Je suis venu pour que vous ayez la vie, et la vie en abondance'. Il nous rejoint dans nos besoins profonds: besoin d'être accueilli, d'être choisi, d'être appelé par notre nom, besoin d'être aimé, d'être pardonné, d'être réconcilié avec Lui.
Pour terminer :
Cette rencontre peut nous parler dans le domaine de nos relations :
- Comment aller jusqu'à l'autre pour vivre une véritable rencontre.
- Si je crois le connaître, si je crois savoir qui il est, j'aurai du mal à le rencontrer en vérité. Il faut peut-être venir avec un cœur neuf : 'je ne sais pas qui tu es '
- Comment je regarde l'autre? Est-ce que je vois ses comportements que je juge mauvais, pas conformes, ses travers ? Est-ce que j'ai le désir de le rejoindre
Oh combien j'ai besoin de La grâce de Dieu pour avoir son regard sur les gens qui m'entourent, pour passer au dessus de tout ce qui me bloque, voir en l'autre au delà de ce qui est visible au premier regard.
Et dans notre relation avec Dieu:
- Jusqu'où je veux me laisser rencontrer par le Christ? Il ne me force pas, il me laisse libre. Mais il y a en Lui un profond désir de me rencontrer, désir motivé par son amour. Pour Jésus il ne s'agit pas d'un intérêt superficiel mais d'une quête si profonde qu'il engage sa vie entière. Comme pour Zachée, Dieu m'accueille, me rejoint dans ce que je suis, dans ce que je vis. Et il veut venir faire sa demeure chez moi.
- Et moi est-ce que j'ai le désir de le rencontrer vraiment ? Et je peux m'interroger: " Qu'est-ce qui empêche la rencontre"? est-ce mon manque d'audace pour aller au delà des habitudes, des conventions? Est-ce que sont les jugements des autres? ou mes murmures intérieurs qui font obstacle (des 'je dois', des 'il faut bien que', des 'c'est pas la peine', les 'j'suis pas à la hauteur'…)? Est-ce que ce sont toutes les idées que je me fais sur Dieu?
On peut le croiser de temps en temps, on peut grandir dans une connaissance intellectuelle de lui, on peut mettre toute son énergie à le servir, on peut s'enfermer dans un fonctionnement religieux…. mais ce qu'il cherche avec nous ce sont des rencontres de cœur à cœur.
Que Dieu éveille notre désir de le rencontrer, qu'il touche notre volonté de nous mettre en marche, qu'il nous fasse la grâce de l'accueillir et de nous laisser accueillir par lui, qu'il nous aide à demeurer en lui 'afin que notre joie soit complète'.
Evelyne Frères
(Source : TopChrétien)
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